PARIIS INFOS :
M. Bourama DEMBELE
Ingénieur d'Agriculture et du Génie Rural
Coordinateur national par Intérim du PARIIS Mali
Ingénieur d'Agriculture et du Génie Rural
Coordinateur national par Intérim du PARIIS Mali
Chers internautes et acteurs du secteur du développement rural
La population du Sahel est exposée à un ensemble de facteurs de risques climatiques et environnementaux uniques. En dépit d’une urbanisation rapide, la majorité de la population du Sahel vit encore dans des zones rurales et s’appuie principalement sur l’agriculture pluviale et l’agropastoralisme pour assurer ses moyens de subsistance.
Le Mali est certainement le pays du sahel qui dispose de plus de potentialités en termes de ressources en eau et en terres (grands périmètres irrigués, de nombreuses infrastructures hydro-agricoles et d’une longue tradition de la pratique de l'irrigation).
Au Mali, la superficie disponible pour l’agriculture et l’élevage est estimée à 43,7 millions d’hectares, dont 14% sont cultivés. Le potentiel en terres aménageables pour l’irrigation est estimé à 2,2 millions d’hectares, dont environ 23% sont aménagées. De même, une grande diversité climatique, hydrologique et pédologique influe sur son potentiel irrigable. Il existe certes de l’offre en aménagements hydro-agricoles mais qui reste encore faible par rapport à la demande d’où la nécessité de la promotion du Partenariat Public-Privé (PPP) pour les investissements dans les aménagements hydro-agricoles.
Le Mali est certainement le pays du sahel qui dispose de plus de potentialités en termes de ressources en eau et en terres (grands périmètres irrigués, de nombreuses infrastructures hydro-agricoles et d’une longue tradition de la pratique de l'irrigation).
Au Mali, la superficie disponible pour l’agriculture et l’élevage est estimée à 43,7 millions d’hectares, dont 14% sont cultivés. Le potentiel en terres aménageables pour l’irrigation est estimé à 2,2 millions d’hectares, dont environ 23% sont aménagées. De même, une grande diversité climatique, hydrologique et pédologique influe sur son potentiel irrigable. Il existe certes de l’offre en aménagements hydro-agricoles mais qui reste encore faible par rapport à la demande d’où la nécessité de la promotion du Partenariat Public-Privé (PPP) pour les investissements dans les aménagements hydro-agricoles.
C’est dans ce cadre que les hautes autorités du Mali ont créé en 2015, l’Agence d’Aménagement des Terres et de fourniture de l’Eau d’Irrigation (ATI) en vue d’accélérer le rythme des aménagements hydro-agricoles. Elle a pour mission de contribuer à la satisfaction des besoins en terres agricoles aménagées, d’appuyer la réalisation des infrastructures et équipements ruraux dans les bassins de production et d’accompagner les producteurs dans la gestion des aménagements hydro agricoles.
Le Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS) est né de la volonté et de l’engagement des six États du Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad) réunis à Dakar le 31 Octobre 2013 lors de la Conférence de Haut Niveau sur la relance de l’irrigation au Sahel, de combiner leurs efforts pour accroître le rythme et la qualité des investissements dans l’agriculture irriguée sur la base d’une approche participative et systémique de résolution des problèmes et de développement de solutions adaptées. La coordination régionale du PARIIS est assurée par le Comité Permanent Inter-Etat de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS) et est financé par la Banque Mondiale et cofinancé par la coopération Espagnole dans certains pays comme le Sénégal et le Niger.
Le PARIIS Mali a été lancé le 07 mars 2019 à l’Hôtel SHERATON de Bamako et sa date de clôture initiale est fixée au 31 mars 2024.
Cependant, la mise en œuvre du PARIIS Mali a été affectée par les mesures restrictives de la CEDEAO et de l’UEMOA et par la Suspension des décaissements des projets financés par la Banque mondiale du 15 mars au 18 juillet 2022. C’est pourquoi le Gouvernement du Mali a sollicité la Banque mondiale pour une prorogation de la date de clôture au 31 décembre 2024.
En dépit de ces difficultés et contraintes, et compte tenue de l’engagement du Ministère en charge de l’agriculture et le personnel de l’Unité de Gestion du Projet à relever le défi de promouvoir l’irrigation dans l’agriculture au Mali, le PARIIS Mali a acquis entre autres les résultats ci-après :
• la réalisation de 12 micro-barrages et seuils rizicoles dans les bas-fonds,
• la réalisation de 14 sous projets de petites irrigations individuelles et de 9 petits périmètres maraîchers dans sa zone d’intervention pour une superficie totale de 1207 ha.
• le lancement en 2023 de travaux d’aménagements de 1300 ha qui bénéficieront directement à 72 000 ménages, dont 35% de femmes.
• pour la constitution de portefeuille d’investissement bancables dans les zones ON et ORS, le PARIIS Mali a financé la réalisation de l’étude de reconversion de casier de submersion contrôlée en maitrise totale (type 4) de 4650 ha (1 770 ha de Soké II) et (2 880 ha de Dioro) ;
• le PARIIS Mali a également lancé les études techniques APS, APD/DAO pour l’aménagement de 5800 ha à M’bewani dans la zone Office du Niger.
• le PARIIS Mali dans le cadre de la mise en valeur des aménagements réalisés, a apporté un appui de 103 tonnes de semences de cultures maraichères aux producteurs des bas-fonds. Pour les sites qui étaient en première campagne un appui en engrais (42,5 tonnes Urée, 85 tonnes de NPK et 424 tonnes de fumure organiques) a été fait aux producteurs pour la mise en valeur des aménagements ;
• la signature d’une convention cadre de collaboration avec l’Institut d’Economie Rurale (IER) sur la mise en œuvre d’un projet de RA sur la Contribution à l’amélioration des revenus, la résilience et la nutrition des populations locales dans les régions de Koulikoro et de Ségou au Mali, à travers la diversification et la dynamisation des systèmes agricoles basés sur les productions maraîchères ;
• la signature de dix (10) conventions de collaboration avec les radios communautaires dans sa zone d’intervention pour la réalisation d’activités de communication pour le PARIIS Mali ;
• la mise en place et l’opérationnalisation de deux Plateformes Multi-acteurs (PMA) à Koulikoro et Ségou et d’un Groupe de Partage de Connaissances National en Irrigation (GPCN) qui participent à la mise en œuvre des solutions d’irrigation en identifiant les goulots d’étranglement et les bonnes pratiques sur le terrain ;
• Etc…
Je ne saurais terminer mon propos sans remercier la Banque Mondiale pour son accompagnement constant auprès du Mali comme en témoigne la longue liste de ses interventions à travers le pays.
Je souhaite à toutes et à tous une très bonne et heureuse année 2024 pleine de succès et de santé dans un Mali apaisé et prospère.
Bonne lecture.
M. Bourama DEMBELE
Ingénieur d'Agriculture et du Génie Rural